il faut compter trois jours en 4x4 pour rejoindre la vallée de l’Omo, une région préservée au sud-ouest du pays. Des chemins oubliés, creusés par les éléments, où l’on s’embourbe à la saison des pluies. » Dès sa première visite chez les Suri, ce regard libre a été fasciné par ces femmes au travail couvrant leur tête de feuillages et de branchages pour se protéger contre les rayons du soleil. Par ces hommes, aux visages peints, habillés d’herbes, de fruits, de fleurs ou encore de feuilles séchées. Par ces enfants d’une imagination incroyable qui s’enveloppent de fleurs par pure fantaisie. Ces oeuvres grandeur nature, peintes à l’instinct à partir de minéraux trouvés au sol, de charbon de bois noir ou encore de cendres blanches, permettent également de repousser tiques et mouches. Peuple d’éleveurs semi-nomades, c’est au moment où les Suri conduisent leurs troupeaux de vaches au bord de grandes rivières non asséchées que les enfants s’adonnent à leurs métamorphoses végétales et picturales. Chacun décorant sa poitrine et le dos de l’autre. Ce foisonnement créatif, instinctif, s’illustre de portraits en instantanés du bout du monde, de bouquets d’âmes en tableaux vivants, alliant « Nature & Parure ». Titre qui concentre en deux mots ces compositions libres. Le livre paru aux éditions de La Martinière, tient du poème en images, de l’invitation à l’émerveillement, porté par les textes ciselés d’Éric Fottorino.
BOUQUETS D’ÂMES
Apr 25, 2023
1 minute
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