FORMES ORGANIQUES ET SCULPTURES VIVANTES
El Virapità, India Muerta Pablo Reinoso est un autodidacte de la sculpture sur bois qu’il apprivoise dans l’atelier de son grand-père violoniste à la passion ébéniste. Une formation d’architecte et une bourse d’étude l’amènent en Italie pour tailler le marbre. Déjà, il recherche une vision non figurative des paysages. Les plaques de marbre qu’il sculpte épousent l’aspect de se suit d’une autre sur le temps à partir de l’ouvrage de Roland Barthes , en autant de morceaux d’ardoise et de bois. Dans son atelier, quelques pièces de ces années 1980-90 sont visibles : , , avec la gigantesque cuillère en équilibre. Avec elle, on suit la trame de l’histoire de la découverte de l’Amérique. Ramasseur, Fitzcarraldo Changement de matériau dans les années 1990, Pablo Reinoso s’attaque à un autre élément : l’air. L’envol est assuré et ses œuvres, en toile de montgolfière, gagnent les musées. Depuis, il ne cesse de libérer les objets de leur fonction, les replaçant dans le paradigme du vivant. Les bancs « Spaghetti » envahissent l’étendue, montent au balcon, à l’exemple de Roméo et Juliette, dans le domaine de Peyrassol. Les assises métalliques de partent à la conquête du ciel tels les faîtes des arbres. L’Occhio. » Est-ce l’objet qui s’affranchit de sa fonction, à l’image de l’iconique chaise Thonet, premier objet industrialisé, qui se fait œuvre dans les pas de Bianca Li et les mains de Pablo Reinoso, ou est-ce l’œuvre qui se fait objet, faisant corps ? Pablo Reinoso, l’œil malicieux, n’en finit pas de s’amuser. Avec ses , il convie les gens à rentrer dans l’œuvre. Il les sème dans les jardins de Chaumont-sur-Loire, au palais de l’Élysée, chez des collectionneurs, mais aussi dans des espaces publiques. Question de point de vue !