Se perdre dans les Nymphéas de Monet, d’Alice Winocour ressemble à une clé. Le pouvoir des fleurs est considérable. Le plaisir qu’elles déclenchent, l’émotion qu’elles procurent sont immenses. Qu'importe le médium, qu'importent les sens requis. Le sillage d’un parfum, comme les corolles s’épanouissant sur des toiles, des murs, des objets… sont autant d’impressions fortes. Ce sont ces fleurs du Beau que nous avons choisi d’évoquer. Un peu, beaucoup, surtout passionnément. Un effeuillage avec une montée en intensité. C’est l’heure des floraisons, des éclosions. Ce rendez-vous avec la nature ressemble à une promesse de recommencement. C’est donc en fleur et en couleur que nous ouvrons ce numéro. Du dress code d’Andrés Resinger, qui habille de rose Pink, immeubles et façades de ses villes imaginaires, à l’appartement réorchestré par Sophie Elkerbout, adepte des seventies, en passant par un festival de fleurs créatives… Peindre au pigment de rose comme l’artiste Quentin Derouet, dessiner des dahlias ‘Spartacus’ comme Pascal Brault, directeur de collections chez Chanel et illustrateur botanique, broder à la manière d’Audrey Demarre, un edelweiss à Charlotte Perriand, un pissenlit à Virginia Woolf, un magnolia à Lee Miller comme on dessine un poème au fil, leur donner formes en céramique, en papier, en bouteilles de plastique recyclé, comme Karen Swami, Marianne Guély ou William Amor, inclure les fleurs dans la matière comme le créateur Marcin Rusak ou l’artiste Manu Crotti, les photographier à l’infini comme Marion Maimon, s’en inspirer pour les pièces du défilé Loewe comme le créateur Jonathan Anderson, faisant d’un anthurium, un spectaculaire bustier, les peindre dans tous leurs éclats, comme Idir Davaine et le duo Lamarche-Ovize, les composer en bouquets pour Yu Yoshida et Louis Castor… Le vert chlorophylle sera l’antidote à la morosité, la sève artistique, l’alternative à la pesanteur ambiante. Leurs vertus se veulent bienfaisantes, réparatrices. Une belle raison d’offrir des fleurs à foison, qu’elles soient naturelles, virtuelles, existentielles.
L’ÉDITO
Apr 25, 2023
2 minutes
Ce sont ces fleurs du Beau que nous avons choisi d’évoquer. Un peu, beaucoup, surtout passionnément. Un effeuillage avec une montée en intensité. C’est l’heure des floraisons, des éclosions. Ce rendez-vous avec la nature ressemble à une promesse de recommencement.
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