Sa vidéo cumule plus de 5,8 millions de vues sur TikTok. Parmi les contenus regroupés sous le hashtag #beautyfilter, le message de l’influenceuse beauté Hira Mustafa détonne. Face caméra, elle explique, peau lissée, lèvres gonflées, paupières fardées combien les filtres beauté s’avèrent ravageurs pour l’estime de soi. « Voilà à quoi ressemble un visage humain », annonce-t-elle avant de retirer le filtre en question. On peut y voir les imperfections de la peau, les pores, la symétrie imparfaite de ses traits. L’écart vertigineux entre la TikTokeuse et son alter ego retouché à outrance ne tient qu’à un clic.
« Au départ, on avait un filtre chien, une couronne de fleurs, commence Élise, 19 ans. Le but, ce n’était pas de se ressembler en mieux,. » Une dérive dont les jeunes générations font les frais. À mesure que les technologies se perfectionnent, les standards de beauté en vigueur sur les réseaux sociaux tutoient l’impossible.