C’est une histoire qui a fait les gros titres, envahi les librairies, rempli les salles de conférence et s’est même frayée un chemin jusqu’au cinéma. Il faut dire qu’elle est tout à fait fascinante. Elle raconte que dans les forêts, les arbres ne sont pas seulement intelligents, ils sont surtout pleins d’empathie : la coopération fait loi et l’entraide règne entre les vieux troncs et les jeunes pousses. Ce tableau idyllique avait fini par devenir majoritaire, des chercheurs aux lecteurs en passant par les journalistes. Jusqu’au 13 février dernier en tout cas. Ce jour-là, une étude nord-américaine a jeté un pavé dans la mare : cette vision de la forêt n’est qu’un fantasme. Les preuves manquent pour la soutenir, tout simplement.
À l’origine de ce séisme, on trouve deux chercheuses canadiennes, Justine Karst et Melanie