Les animaux, ces drôles d’individus…
Vous avez l’impression de voir des personnages!” Tapi dans la brousse, cherchant à enregistrer les rires endiablés des hyènes, le bioacousticien Nicolas Mathevon (université de Saint-Étienne) est aux premières loges du théâtre de la vie sauvage. Sur cette scène animale, un spectacle inattendu, “une quantité phénoménale de personnalités, s’émerveille-t-il. Là, une hyène très audacieuse se détache sans peur du groupe. Ici, une autre se montre étonnamment timide, là encore, une troisième se fait docile… c’est phénoménal!”
“Tel père tel fils”: si des gènes candidats ont été identifiés chez la mouche ou la souris, la génétique n’explique pas tout
confirme l’écologue Caroline Müller, de l’université de Bielefeld, en Allemagne, qui se souvient avec émotion du premier test de personnalité qu’elle a conduit dans son laboratoire: L’objet de son admiration : des scarabées! Des petits êtres considérés comme interchangeables, qui se distinguaient, sous la loupe de la chercheuse, par leurs personnalités bien trempées. , se souvient, amusée, sa consœur Karine Monceau (Inrae). Mais aujourd’hui, des invertébrés (comme les scarabées) aux vertébrés, comme les poissons, les oiseaux, les hyènes et toutes sortes de mammifères, le concept même de “personnalité animale” ne fait plus débat. Il est même pris très au sérieux par la communauté scientifique, jetant un éclairage inédit sur des questions fondamentales en biologie de l’évolution et sur la vie des écosystèmes .
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits