Votre roman, Odile l’été, est à la troisième personne. On sort de ce “je” qui était votre marque de fabrique. Qu’est-ce que cela vous permet que ne permet pas l’autofiction?
C’est encore de l’autofiction! La troisième personne me permet d’imaginer un regard extérieur que l’on pose sur moi, un regard agréable, non jugeant. Je m’approprie mon regard sur moi-même que je rends à la fois plus poétique et plus juste. Quand je parle d’Odile, je parle de moi, nos histoires se mélangent.
C’est aussi la première fois, en cinq romans, que vous parlez du désir entre femmes.
J’ai toujours parlé des femmes mais j’utilisais les hommes comme prétexte. Quand Vanessa Springora est venue me proposer ce projet, je me suis dit que c’était l’occasion d’évoquer les histoires