ÉTÉ 1816. Sur les bords du lac Léman, une bande d’amis cherche à occuper les jours de pluie en imaginant des histoires horrifiques. Parmi eux, Lord Byron, le poète Percy B. Shelley et sa future épouse de 19 ans, Mary Godwin. Un beau soir, elle narre le destin d’un monstre façonné par un homme. Ainsi naît le mythe de Frankenstein, le “Prométhée moderne” qui offre aujourd’hui son nom au nouvel album de The National.
Tel Mary Shelley, le groupe américain a eu besoin d’inventer… Il est le cadet d’une formation composée de deux fratries, celle des Dessner (Aaron et Bryce, donc) et des Devendorf (Bryan et Scott), ainsi que de l’ombrageux chanteur, Matt Berninger. C’est lui qui a suggéré le titre de ce neuvième album, en dépit de ses habituelles affinités avec John Cheever ou Raymond Carver, a priori aux antipodes du gothique britannique. En débutant la lecture de , s’est dissipé le blocage qui l’empêchait d’écrire le moindre vers depuis plusieurs mois. “, analyse Dessner.