a levée des 300 000 hommes le 24 février 1793 (touchant 1 % de la population masculine) ainsi que l’attachement à la royauté G&H ). Les villes protégées par les gardes nationaux ne peuvent se défendre dans un premier temps face à ces paysans menant une guerre populaire. Machecoul tombe le 11 mars 1793, et les gardes nationaux, officiers et curés assermentés sont massacrés. L’armée de la République est humiliée le 19 mars à Pont-Charrault, où 3 000 soldats « bleus » doivent battre en retraite. Bien que la victoire leur livre fusils et canons, les insurgés ne parviennent pas à dépasser le cadre limité d’une guérilla. En envoyant entre 40 000 et 70 000 soldats, la Convention réussit à reprendre les villes et bourgs – au prix d’une hausse des pillages et massacres qui ternissent l’image de la République. Le 30 juin 1793, les troupes du royaliste Cathelineau manquent de prendre Nantes, port dont ils attendaient des renforts britanniques. Battus à Cholet le 17 octobre, les insurgés tentent en vain de prendre Granville le 15 novembre et sont finalement écrasés au Mans puis à Savenay en décembre 1793. La guérilla (et les atrocités réciproques) perdurera cependant jusqu’à l’été 1796. Le nombre des victimes fait débat mais avoisinerait les 200 000 morts, aux trois quarts vendéens.
LA VENDÉE, LE PLUS SANGLANT DES FRONTS INTÉRIEURS
Apr 13, 2023
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