Combat olfactif
Un individu de type masculin, la trentaine, muni d’une paire d’AirPods, de lunettes de soleil fumées et d’une nonchalance certaine, s’installe à côté de moi dans le train. Dans sa main gauche, un sac en papier type « restauration américaine spécialisée dans la friture, le bœuf en sandwich et les clowns de grande taille, dont l’enseigne commence par un M ». Une fois installé contre moi (oui, non pas « à côté », mais bien « contre » moi, le mansplaining n’étant pas un motif d’embarras pour ce monsieur), il commence à déballer son goûter. Trois sandwichs, quatre sauces, une grande frite, six nuggets… Et une compote en gourde, pour une raison que j’ignore! De son festin se dégage une senteur abjecte. Comment un même repas peut-il créer une telle odeur de