![f052-01](https://article-imgs.scribdassets.com/1xod8oqi80au2ry0/images/fileSL4VRNGJ.jpg)
L’adolescent souffrait d’une grave cardiopathie. Le jour du bac, son cœur a lâché. Sous les yeux de surveillants dépassés
![f053-01](https://article-imgs.scribdassets.com/1xod8oqi80au2ry0/images/fileZ3H79RXU.jpg)
À 14 heures, quand les élèves reçoivent leur sujet, Nadir le bosseur s’écrie : « C’est facile »
Par Audrey Levy
Derrière la porte d’une maison en brique rouge située dans le quartier populaire des Moulins, à Lille, des cris de douleur ininterrompus et stridents. Ce sont ceux de Fatima Bekaddour qui pleure son fils Nadir, son « rayon de soleil », le « chouchou » parmi ses quatre enfants, Lamia 26 ans, Loubna, 22 ans, Zinedine, 14 ans. Et Nadir, 19 ans tout juste, qu’il avait fêtés quatre jours plus tôt, mais « en toute simplicité, parce qu’il était accaparé par les révisions du bac », raconte le père, Tidjani. On lui avait préparé des pâtisseries orientales et offert une paire de baskets, un survêtement et un peu d’argent. « Nadir ne réclamait jamais rien, il savait qu’on avait peu de moyens », explique cet employé dans une usine de textile à Lesquin. La mère enchaîne les ménages dès 4 heures le matin. Depuis le drame, elle s’est murée dans