Couronnée par l’île de Porquerolles où la Villa Carmignac, consacrée à la création contemporaine, a vu le jour en 2018, elle vient de s'enrichir d'un nouveau musée, logé dans un creux de la « botte de Au lendemain de la guerre, des deux côtés de l'Atlantique, la libération militaire est suivie d'autres libérations, matérielles, intellectuelles et artistiques. Une nouvelle conception du monde et de l'homme suscite des initiatives créatrices dans tous les domaines. De nombreux artistes manifestent alors leur intérêt pour un geste spontané et libéré des règles, s'adressant plus à la sensibilité qu’à la raison. Il y a soixante ans tout juste, en 1963, paraît un livre d'entretiens radiophoniques, signé Jean Grenier. Ce critique d'art respecté a accompagné discrètement la naissance de l'abstraction française d'après-guerre. L'exposition inaugurale du musée du Niel – « Les chemins de l'abstraction » – braque le projecteur sur ces dix-sept peintres, qui, à Paris, forment une sorte de famille autour de Jean Grenier et de sa tutelle bienveillante. Plus de cinquante oeuvres seront exposées, signées Jean Deyrolle, Oscar Gauthier, Jean Messagier, Joseph Sima, Raoul Ubac… Précieux bonus, les enregistrements sonores des entretiens avec Jean Grenier, conservés par l'INA, donneront la parole à Pierre Soulages, Olivier Debré, Camille Bryen, Jacques Busse, Michel Carrade… ces éclaireurs qui chacun à leur façon, ont tenté
