Depuis trois ans, Maël était victime de harcèlement. L’école ne réagissait pas. Jusqu’à ce que son père exprime sa colère dans les médias
Par Nicolas-Charles Torrent
Les Bizots, commune de Saône-et-Loire, 468 habitants selon le dernier recensement, son église, son restaurant, Le Petit Campagnard, qui fait aussi office d’épicerie, et son école, où sont scolarisés une cinquantaine d’élèves, dont Maël* et sa petite sœur. Mickaël, leur père, les dépose tous les matins avant d’aller travailler – il est technicien qualité chez Michelin – et les récupère tous les soirs à l’arrêt du car scolaire. Une fin d’après-midi de novembre 2021, le petit garçon de 9 ans a l’air particulièrement abattu. Quand son père, soucieux, le questionne, il répond simplement : « Il n’y a rien papa. T’inquiète pas, ça va aller. » La scène va se répéter sur plusieurs jours. Chaque fois, Maël reste muet. Jusqu’à ce que, un matin, sa petite sœur, assise à l’arrière, prenne la parole : « Papa, Maël se fait taper à la