Le 12 mai dernier, la petite Lindsay, jeune collégienne de 13 ans, mettait fin à ses jours après avoir subi un harcèlement scolaire dramatique. Sa mère le sait mieux que personne puisqu’elle avait retrouvé une lettre d’intention de suicide quelques mois plus tôt dans sa chambre. Elle a tenté de prévenir, de réagir, de protéger son enfant, mais le pire est arrivé. Betty Gervois a alors, avec son frère, contacté un avocat, Pierre Debuisson, pour porter plainte. Ensemble, ils ont mis en place une stratégie médiatique pour que le sujet s’impose dans le débat. Ils ont rencontré Brigitte Macron et obligé l’ancien ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye à réagir. Mais c’est surtout avec le nouveau ministre, Gabriel Attal, que des projets voient le jour. En plus de l’association Les Ailes de Lindsay, sa mère s’apprête à accompagner le ministre dans son engagement contre le harcèlement scolaire. Avec le soutien indéfectible de son avocat, qui défend non seulement la famille de Lindsay, mais également sa meilleure amie Maïlys, ainsi que Flavie et Océane ; toutes trois harcelées dans le même collège. Rencontre.
Quatre mois après la mort de votre petite Lindsay, comment allez-vous en cette difficile période de rentrée scolaire ?
C’est vraiment difficile. Au début, j’étais dans le déni, j’étais totalement perdue et je pensais vraiment que Lindsay finirait par rentrer à la maison. Aujourd’hui, je réalise que ce ne sera plus jamais le cas, c’est douloureux.
