LE COVID, MOURIR EN ATHÉE, BLAISE PASCAL, Athos, son ancien professeur et ami Marcel Conche… Le philosophe André Comte-Sponville livre un nouveau recueil de courts essais ciselés, qu’il nomme « ses impromptus », et dans lesquels son gai désespoir fait merveille. L’ouvrage s’achève par le texte le plus intime qu’il ait jamais écrit, une évocation bouleversante de sa mère suicidée. Le titre La Clé des champs fait référence au long engagement de ce penseur libéral en faveur d’un droit à l’euthanasie. Pour L’Express, André Comte-Sponville évoque cette « ultime liberté », mais aussi le Covid, la si française haine de la richesse ou la réforme des retraites.
La convention citoyenne sur la fin de vie a fait un premier pas vers une « aide active à mourir ». Cela doit vous réjouir… André Comte-Sponville Cela fait longtemps que je suis favorable à une légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté. La mort fait partie de la vie. Je suis libre, tant que ça ne nuit pas à autrui, de mener ma vie à ma guise. Pourquoi n’aurais-je pas le droit, si je souffre atrocement, de décider de ma mort? J’ai toujours pensé, avec Montaigne, que « le plus beau cadeau que la nature nous ait fait, c’est de nous avoir laissé la clé des champs », c’est-à-dire la possibilité de s’en aller. Le droit de mourir fait partie des droits de l’homme. Il est temps que notre législation prenne en compte cette ultime liberté.
Vous insistez sur le fait que l’euthanasie