Ancien garde-chasse en Afrique, il est tombé amoureux des reptiles. Aujourd’hui, près de Nantes, il leur a créé un royaume
Dans la maison, l’humidité est tropicale. Même le balcon est reconverti en marigot. Les 400 locataires sont aux anges
Par Juliette Pelerin
S’ils avaient observé attentivement le portail de la propriété de Philippe Gillet avant d’y pénétrer, une nuit d’été, il y a vingt ans, les deux cambrioleurs se seraient épargné la frayeur de leur vie. Et un sprint digne d’un record olympique. Sculptées dans le fer, deux silhouettes de crocodiles se font face, gueules béantes. Il est vrai que, hormis ce blason, rien ne distingue la petite villa de tant d’autres qui ponctuent le quartier résidentiel et tranquille de Couëron, dans la banlieue de Nantes. Il aurait pu afficher un panneau « Attention, reptiles méchants », mais n’en a rien fait. Car c’est lui qui protège les animaux et non l’inverse. Sa résidence principale est une arche de