’endométriose se caractérise par la présence de tissu semblable à celui de l’endomètre en dehors de l’utérus : les ovaires, les trompes mais également, chez certaines patientes, les intestins, la vessie, les reins, le rectum, les ligaments utéro-sacrés, les nerfs sciatiques, etc. Sous l’effet des hormones, ce tissu s’épaissit. En l’absence de fécondation, il est évacué : ce sont les règles. Mais en dehors de l’utérus, ce sang ne peut être éliminé, le corps réagit donc face à ce tissu intrus par un processus inflammatoire. Des microhémorragies internes se créent, les tissus sains sont endommagés, des adhérences entre les organes se forment, etc. À la clé, une kyrielle de symptômes variant selon les femmes : douleurs intenses et saignements très abondants pendant les règles, fatigue chronique, troubles digestifs et urinaires, douleurs pelviennes chroniques, douleurs à la miction ou lors des rapports sexuels, migraines, infertilité (chez 40 % des patientes). En complément du traitement classique, des approches naturelles peuvent aider à améliorer la qualité de vie. Les patientes ne s’y trompent pas : selon l’analyse préliminaire de l’étude ComPaRe, initiée par l’Inserm, 80 % des femmes atteintes d’endométriose ont eu recours au moins une fois à une pratique alternative comme l’ostéopathie, le yoga, la méditation ou la sophrologie. Certains hôpitaux commencent aussi à intégrer ces médecines douces dans le projet thérapeutique de leurs patientes. Mais tout comme la maladie est complexe, polymorphe et propre à chaque femme, cette prise en charge holistique doit l’être également. insiste Stéphanie Mezerai, naturopathe spécialisée dans l’endométriose. assure Catherine Rybus, ajoute de son côté Charlotte Fortuit, sophrologue et hypnothérapeute, souffrant elle-même de la maladie. Stress, inflammation, douleur, sécrétions hormonales… C’est sur plusieurs fronts qu’il faut agir pour soulager – et non soigner, ce qui est à ce jour impossible – l’endométriose.
