Mais pourquoi les entreprises ne s’arrachent-elles pas les CV de cadres dirigeantes ? Elles n’y trouveraient que des avantages : une rentabilité opérationnelle plus forte et de meilleures performances en matière de responsabilité sociétale et environnementale. Impossible de conclure autrement en refermant l’édition 2023 de l’Observatoire Skema de la féminisation des entreprises.
Voilà quinze ans que son concepteur, Michel Ferrary, professeur de management à l’université de Genève et chercheur affilié à Skema Business School, scrute les rapports annuels des sociétés du CAC 40. Avec une triple obsession : évaluer la place des femmes dans les états-majors, mesurer leur progression dans la hiérarchie et jauger leur influence sur les performances de leurs entreprises.
Selon la dernière mouture de cette étude, les dix groupes à l’encadrement le plus féminisé affichent une rentabilité opérationnelle supérieure de 48 pointe le professeur Ferrary.Christine Lagarde, qui fut la première femme à la tête du Fonds monétaire international avant de devenir présidente de la Banque centrale européenne, avait donc raison d’affirmer, dix ans après le krach financier mondial de 2008, que