C’est le plus vieux service spécialisé de la Police Judiciaire (PJ) en France. Cette année, le service central des courses et jeux fête ses 130 ans ! Il a été créé pour contrôler les paris hippiques mais avec le développement des casinos, les affaires de triche dans ces établissements de jeux de hasard sont devenues le lot quotidien du service. « La triche n’est pas une histoire récente, elle est aussi vieille que le jeu », souligne Stéphane Piallat, chef du service.
Une histoire dans laquelle tricheurs et casinos se livrent une bataille sans merci à qui sera le plus malin. Au départ, ce sont les tricheurs qui cherchent la bagarre en tentant de déjouer le hasard alors même qu’il s’agit du principe de base du jeu au casino. Pour empocher le pactole malgré un manque de chance, certains utilisent la manipulation. explique Stéphane Piallat. À la roulette, par exemple, lorsque la bille s’arrête sur un numéro perdant pour le joueur, ce dernier profite d’un moment d’inattention du croupier pour pousser les jetons qu’il a pariés sur une case gagnante. Dans le jargon, cette technique s’appelle « la poussette ». Dans le même genre, « l’empalmage » consiste à tenir avec les doigts des jetons qu’on vient déposer sur le tapis. Et au moment de retirer sa main, le tricheur récupère en chemin des pièces d’autres joueurs qu’il cache dans sa paume. Ni vu, ni connu, il a empoché des jetons supplémentaires ! Sauf