À l’exposition Urgence climatique, vous pouvez réaliser un test pour connaître votre profil face au changement climatique : êtes-vous plutôt optimiste, pessimiste, anxieux ?
1 - Les causes de l’inaction
Si on vous demande quelle ville, de Détroit ou Lubbock, est la plus peuplée, il y a fort à parier que la majorité d’entre vous répondront Détroit. Pour la simple raison que vous n’avez jamais entendu parler de Lubbock (une ville du Texas). Vous en déduisez que puisqu’elle vous est inconnue, elle doit être plus petite et moins peuplée. Et vous avez raison ! Ces raccourcis de la pensée, on en a des centaines. Ils nous aident à traiter rapidement une grande quantité d’informations, à leur donner du sens, à réagir vite… C’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont été sélectionnés au cours de l’évolution de notre espèce. Pour fonctionner au quotidien, aller au collège, au supermarché, surfer sur internet… nous en utilisons plusieurs sans nous en apercevoir. Le revers de la médaille, c’est que ces biais nous amènent aussi à faire des erreurs parfois, de raisonnement, de jugement, quitte à rendre nos comportements un peu irrationnels. C’est ce que les psychologues appellent des En l’occurrence, face au changement climatique, ils ne nous aident pas beaucoup, bien au contraire ! C’est en partie à cause d’eux que nous n’agissons pas. Alors même qu’il y a urgence, comme les scientifiques ne cessent de nous le rappeler. « » martelait le climatologue Jean Jouzel le 7 juin dernier, à l’occasion de l’ouverture de l’exposition « Urgence Climatique » à la Cité des Sciences, à Paris. Euh… en réalité, ça fait plus de trente ans qu’il alerte. Pourtant les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter chaque année. En 2019, elles étaient 12 % plus élevées qu’en 2010. À ce rythme, on (voir p. 40) en 2100. Il est clair qu’on n’agit pas assez, et pas assez vite. Voici un tour d’horizon de ces biais qui nous freinent.