’est un projet auquel on a forcément envie de croire : un gratte-ciel que l’on fait construire par des pour leur offrir une oasis de vie et limiter leur déclin. Il faut applaudir l’idée de Rebecca Su, l’architecte taïwanaise qui a proposé ce dessin au concours eVolo. Cette compétition récompense l’idée de gratte-ciel la plus incroyable, et celle . Chacun est constitué de plusieurs arches, qui sont ensuite remplies d’un maillage serré d’alvéoles. Celles-ci sont les supports destinés à accueillir des nids de cire fabriqués par des abeilles. La largeur du bâtiment (environ 90 m) laisse de la place pour plusieurs colonies, assez éloignées les unes des autres. Dès qu’un niveau est « plein », les insectes migrent à l’étage supérieur, attirés par le sirop de sucre dont on recouvre les alvéoles. En dessous, les nids abandonnés sont grignotés par la « fausse teigne des ruches », un papillon dont les larves se nourrissent de cire. Les déjections du papillon, tombant sur le sol en dessous, le rendent fertile. Mousse et herbe, puis fleurs et arbres y pousseront et serviront de « garde-manger » aux abeilles tandis qu’elles grimperont dans la tour. Ces étages nouvellement végétalisés seront colonisés par une ribambelle d’autres insectes : mouches, scarabées, libellules, etc. Rebecca Su imagine même des chercheurs venant étudier les espèces qui auront élu domicile dans le gratte-ciel.
