“Je suis heureux que Pays de sang soit publié dans d’autres pays. Car le reste du monde, notamment l’Europe où les armes sont très contrôlées, se demande pourquoi l’Amérique est tellement dingue.”
PAUL AUSTER
“ Jeff Beck n’était pas”, mais ayant réussi à fédérer toutes les tribus du rock, ses hallucinantes combinaisons, articulées autour d’une technique unique en son genre et d’une personnalité complexe, lui ont permis de mener une carrière exemplaire, rêvée même: il n’a jamais sacrifié au star-system et vivait discrètement, même s’il comptait parmi ses amis la totalité du gotha du rock, de Mick Jagger à Jimmy Page, d’Eric Clapton à Rod Stewart. C’est avec ces géants qu’il a tant de fois partagé la scène, à qui il a succédé au sein d’un groupe, voire souligné la voix de ses licks de guitare ahurissants. En témoignent en 1968 et en 1969, deux disques du Jeff Beck Group enregistrés avec un line up de haut vol : Rod, donc, à la voix, mais aussi Ron Wood à la basse et Nicky Hopkins aux claviers. Puis, plus tard, Cozy Powell à la batterie. Le tout “managé” par Peter Grant… Et une première borne, “Beck’s Bolero”, sur , qui préfigure ce que sera sa longue et prolifique carrière. Une carrière faite de fusion, avec notamment l’explosif , où la guitare s’est faite voix.