West Coast troubadour
“J’AI SORTI MON PREMIER ALBUM à 33 ans. À l’époque, c’était plutôt l’âge où les artistes arrêtaient leur carrière, rappelle Robbie Dupree. De toute façon, si on n’est pas signé par un label à cet âge, mieux vaut quitter le business.” Pas vraiment précoce au niveau discographique, Robbie Dupree aura au moins pu compter sur son expérience. Et surtout sa détermination. Quinze ans de galère, de faux espoirs, de petits boulots pour survivre, avec cette conviction qu’il finirait par y arriver. Résultat: Robbie Dupree (Elektra, 1980), le disque de pop parfaite, neuf chansons ciselées, admirablement produites. L’album de la maturité, en quelque sorte.
Avec ses sonorités ensoleillées et son groove laidback, ce premier album a la couleur de la Californie. Robert Dupuis (de son vrai nom), pourtant, vient de Brooklyn. Né en 1946, père mécanicien, mère au foyer. Adolescent, il écoute du jazz, du blues et les stars de la soul. Il achète une guitare, un harmonica, et se lance. Dans les années 1960, Manhattan regorge de salles de concert. Robbie y rencontre un guitariste de 16 ans, Nile Rodgers. Ils se produisent ensemble dans un groupe, le New World Rising. À l’époque, la scène artistique new-yorkaise est électrisante, mais la vie L’endroit idéal pour se consacrer à la musique et mener une douce vie de bohème. Il compose, monte des groupes, joue sur les scènes locales. En 1978, enfin, il se voit offrir un contrat de trois ans par le label Mercury. Il part alors à Los Angeles, devenue la capitale mondiale de la pop, un environnement plus propice à sa musique.
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