Pour s’emparer de cette mine d’or, Wagner n’a pas hésité à commettre un massacre
Les attaques ont fait fuir la moitié des orpailleurs. Ceux qui restent cherchent encore le filon qui leur permettra de quitter la zone dangereuse. Les hommes de Prigojine ont lancé plusieurs razzias sur la mine de Mandjim et ses environs, pillant les boutiques de négociants et ne laissant que des cadavres. Depuis, les rebelles centrafricains ont sécurisé ce territoire enclavé du Nord, laissant les mineurs tchadiens et soudanais se remettre à l’ouvrage malgré la peur de voir les Russes revenir.
Pour enquêter sur les exactions de Wagner, nos reporters sont entrés au cœur des ténèbres
En sautant sur les cadavres que les Russes ont piégés, les vautours sauvent des vies de villageois
De notre envoyé spécial en République centrafricaine François de Labarre
« N’ayez pas peur, les gars, on n’est pas des Russes ! » Le militaire éclate de rire en voyant les gamins en haillons prendre la fuite à notre arrivée. « On peut les comprendre, ajoute le chef de l’unité rebelle qui sécurise le site. La dernière fois que des Blancs ont débarqué ici avec des soldats en uniforme, c’était pour les tuer. »
Un petit-fils de Bokassa nous séquestre
De cette terre ocre que foulent nos pieds, est extrait le « blood gold » : l’or de la guerre, la source de revenus des groupes rebelles. Notre accompagnateur, le général Faris Ben Barka, est un « révolutionnaire » qui a étudié la sociologie à l’université. Son avis