«Mais comment fait-elle? Elle est hallucinante! » Quelques jours après sa libération, Florence Aubenas s'exprimait devant la presse. Avec pudeur, distance et humour, la journaliste enlevée à Bagdad en janvier 2005 et enfermée dans une cave pendant cinq mois racontait. Ceux qui étaient devant leur écran de télévision ce jour-là se souviennent de leur étonnement devant cette femme qui semblait, comme un ultime bras d'honneur à ses geôliers, aller… bien! Même pas mal!
On ne - un recueil de ses reportages pour de 2015 à 2022 -, elle écrit: Elle a peut-être été (du 5 janvier au 12 juin 2005) mais une aide indéfectible pour les autres, notamment comme marraine de nombreux comités de soutien. Au sein de celui de Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière enlevés en Afghanistan pendant près d'un an et demi en 2010, on se souvient encore de son énergie et de sa présence. Là pour être certaine qu'on ne les oublie pas. Là pour défendre la liberté de la presse. Elle l'a chevillée au corps, cette liberté, et le métier… dans le sang.