Au jardin des délices
ien ne destinait Baya, née Fatma Haddad en 1931, à Bordj El Kiffan, dans la banlieue d’Alger, à prendre les pinceaux. Orpheline à l’âge de 9 ans, femme de ménage à 12 ans, elle s’invente un monde merveilleux inspiré des contes Grâce à ses employeurs qui l’ont adoptée, Baya expose à Paris, dans la galerie d’Aimé Maeght. Elle a 16 ans, le succès est immédiat. Elle rencontre Georges Braque puis Pablo Picasso; André Breton chante ses louanges. Aujourd’hui, vingt-quatre ans après la mort de l’artiste, l’Institut du monde arabe présente un ensemble de dessins, gouaches, peintures et sculptures qui explosent de couleurs, celles de l’Algérie. selon Claude Lemand, l’un des commissaires de cette exposition. Des œuvres qui rappellent que Baya est considérée comme l’une des pionnières de l’art moderne algérien.