L’évolution est édifiante: en 1972, 55 % des 18-24 ans jugeaient que la science apportait plus de bien que de mal. En 2022, cette proportion est tombée à 22 %, chutant de 33 points. Symétriquement, la part de ceux qui considèrent que la science est plus néfaste pour l’humanité a triplé, passant de 6 % à 17 % en cinquante ans. Pour la génération Z, « la vérité est ailleurs », comme le titrait la série X-Files lancée en 1993. Depuis, il y a eu l’explosion des réseaux sociaux, une perte de crédibilité des sachants, un recul des médias traditionnels au profit des influenceurs dont la fiabilité se mesure, chez les jeunes,à l’aune de leur audience.
Une étude réalisée par l’Ifop pour les Fondations Reboot et Jean-Jaurès révèle un affaiblissement sans précédent des référentiels scientifiques chez les 18-24 ans (l’étude