Parmi les grands opérateurs charters, Moorings-Sunsail fait figure de leader historique du marché avec une flotte de plus de 700 voiliers, et catamarans à moteur, disséminés dans une trentaine de bases (principalement en Méditerranée et aux Antilles). La société de location fonctionne selon un principe qui a fait ses preuves.
Des revenus annuels garantis
Elle propose elle-même des bateaux à la vente qui s’inscrivent par la suite dans un souligne Pierre-Yves Chanau, responsable marketing vente chez Moorings. À la différence des autres grandes sociétés de charters, où la personne qui met son bien en location peut acquérir le modèle de son choix, le client adhère à un processus d’achat d’une unité vendue exclusivement par Moorings. Pour la partie moteur, l’entreprise travaille en direct avec le chantier sud-africain Robertson & Caine, qui lui fournit deux modèles de catamarans (Leopard 46 et 53 pour la génération 2021). Au moment de souscrire au programme, le plaisancier décide de la base Moorings qui fera office de port d’attache. À la signature de la transaction, le nouveau détenteur doit verser un apport compris entre 20 % (au minimum) et 50 % du prix du bateau, le solde étant financé en L.O.A. Pendant toute la durée du programme, le client s’acquitte des mensualités déduites d’une somme garantie, provenant des revenus de la location (8 % en Méditerranée). Le programme d’exploitation est fixé entre soixante et soixante-six mois. Pendant cette période, le propriétaire peut disposer de douze semaines au maximum de croisière par an, pendant lesquelles il est libre de naviguer sur les bateaux de Moorings à partir de n’importe quelle base dans le monde. Il faut savoir que toute la construction des unités fournies par Moorings est standardisée et qu’aucune personnalisation n’est autorisée. Un client est en droit d’acheter le nouveau Leopard 46 en le basant à Tortola, aux îles Vierges britanniques, et de préférer partir avec un voilier monocoque depuis une base grecque ou française sans jamais poser un pied sur « son » bateau. Autre point crucial, la place de port, l’entretien et l’assurance sont pris en charge par l’opérateur. Au terme du contrat, le client a la possibilité de récupérer son bateau en s’acquittant du solde de la vente. Il peut aussi le remettre immédiatement sur le marché en passant par le service occasion du loueur. Un certain nombre de plaisanciers choisissent de renouveler un accord de gestion locative, l’apport initial étant constitué par la valeur résiduelle de l’ancien bateau. analyse Guillaume Caffin, responsable des ventes Europe chez Moorings. précise-t-il.