e n’est pas à Philadelphie (), mais à Minneapolis que débute l’épopée discographique d’Eugene Ormandy. En huit jours (!) de janvier 1934, RCA engrange de Kodaly, la d’Enesco, deux symphonies ( de Schumann et de Rachmaninov), de Schönberg, la de Mozart, les fantasques de Carpenter (une riche figure musicale de Chicago), mais aussi des pages de Ravel, Weinberger, Dvorak, Kreisler… Des sessions de 1935, retenons trois curiosités : le rare de Honegger (au clavier, une élève locale de Schnabel), l’unique gravure des valses du dans le découpage d’Otto Singer (désavoué par Strauss… qui réalisa sa propre en réaction) et une Ouverture commandée à Harris par RCA, enregistrée sitôt la partition ouverte. Ces cires, presque toutes inédites en CD, tirent l’oreille par le geste pointu, tranchant, du jeune Ormandy. Ah ! ce (Grainger) clignant de l’oeil ! cette (Kodaly) aux timbres ciselés ! cette (Ravel) impatiente ! Si les cordes séduisent par leur punch (Enesco), leurs glissades (Mozart), les pages les plus sonores voient leurs équilibres brouillés par le micro ( chez Kodaly) ou opacifiés dans une saturation vite pénible ( de Bruckner, de Sibelius trop massive). Il y aura plus « d’air » à Philadelphie.
ORMANDY, PREMIER ACTE
Jun 23, 2022
1 minute
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits