Repliés à l’intérieur, les Turcs passent alliance avec les tribus arabes. La résistance à l’agression italienne s’organise, et la guerre change de visage.
Les Italiens s’attendaient à une guerre classique contre les Turcs, mais ils se retrouvent face à une insurrection arabe. Les exécutions de rebelles sont fréquentes.
Il faut de nombreux mois, face à la guérilla menée par les cavaliers arabes, pour chasser les insurgés des régions utilisables pour l’agriculture et la colonisation.
ation tardivement formée, l’Italie n’a eu droit qu’à des miettes du festin colonial. Si elle prend pied sur G&H ). Encouragés par la France (traité secret de 1902), les milieux nationalistes trouvent une proie de substitution, le sandjak autonome de Cyrénaïque et la province () de Tripolitaine. Peuplées d’à peine 1,2 million d’habitants, désertiques à 95 %, ces deux entités n’avaient pour avantage que leur proximité avec l’Italie. Leur conquête semblait d’autant plus facile que leur puissance tutélaire, l’Empire ottoman, était peu à même de réagir, faute de marine moderne capable de renforcer les 4 000 soldats réguliers en garnison dans de vieux forts. Malgré des oppositions internes – dont celle de Benito Mussolini, alors ardent anti-impérialiste –, le gouvernement Giolitti adresse un ultimatum à la Porte le 26 septembre 1911. Le 29, une déclaration de guerre répond au refus ottoman.