« IL TOUCHE 6 À 8 % DE LA POPULATION GÉNÉRALE, LES FEMMES SURTOUT (7 FOIS SUR 10) »
PR YVES DAUVILLIERS, professeur de physiologie et de neurologie, chef de l’unité des troubles du sommeil et de l’éveil, hôpital Gui de Chauliac, CHU de Montpellier, responsable d’une équipe Inserm
Paris Match. Quelle est la définition exacte de ce syndrome (SJSR) ?
C’est un trouble sensitif et moteur, caractérisé par un besoin impérieux, au repos seulement, de bouger les jambes (impatiences), parfois aussi les bras. Celle à début précoce, avant 45 ans, plutôt d’origine familiale dans laquelle on peut, une fois sur deux, détecter des gènes de prédisposition. Tardive après 45 ans, moins familiale mais chez des personnes porteuses de comorbidités. Les facteurs favorisants de ce syndrome sont un manque d’oxygène dans les tissus (hypoxie), certains traitements (neuroleptiques, antidépresseurs), l’alcool (vin blanc notamment), le stress, une maladie neurologique ou rénale, mais particulièrement une carence en fer.