LAVALKYRIE DÉMARRE EN ÉLECTRIQUE PUIS UN BOOM RETENTIT. UNE DÉFLAGRATION SUIVIE D’UN HOQUET CARABINÉ À MI-CHEMIN ENTRE UNE MITRAILLETTE ENRAYÉE ET UN MARTEAU-PIQUEUR.
ico Hülkenberg lève le pouce vers le ciel et attend que je fasse la même chose en retour: Tassé contre lui malgré la paroi qui sépare les deux places du mini‑cockpit, je suis recroquevillé en boule comme un pangolin et j’essaie de dodeliner de la tête, serrée dans mon casque, lui‑même bloqué par le système Hans. Je ne peux pas bouger d’un micron. La seule chose que je peux déplacer, c’est mon pouce gauche, que je relève avec un sourire crispé. Partagé entre 70 % d’excitation et 30 % de curiosité à l’idée de voir un pilote de F1 dans ses œuvres au volant d’un missile de 1 kg/ch. Peut‑être un peu de claustrophobie aussi, voire d’appréhension à l’idée de finir dans un rail avec des échardes de carbone incrustées dans les talons. Ah oui, j’ai oublié de vous dire, j’ai dû enlever mes baskets, sur les conseils de Nico Hülkenberg, pour gagner le centimètre qui manquait pour fermer la portière en élytre. Peu importe, je n’échangerais ma place pour rien au monde. Et je m’estime surtout heureux