Bahreïn, circuit de Sakhir, mercredi, 9 heures. Kevin Watters, le responsable de la communication d’Aston Martin, rehausse le thermostat sans le vouloir. Devant le petit groupe de journalistes triés sur le volet pour conduire la Valkyrie, il précise: « La seule chose que je vous demanderai aujourd’hui, c’est de ne pas chronométrer vos temps au tour, parce que notre assurance ne couvre pas ce genre de chose. Et croyez-moi, ce n’était pas simple d’avoir leur C’est là que j’ai compris que chaque membre de la petite bande de veinards dont je faisais partie allait se retrouver seul aux manettes d’un V12 qui coupe à 11 000 tours, en toute liberté, sans chaperon sur le siège passager. A enchaîner des tours sur un circuit de F1 grandeur nature, sous un ciel bleu dur. Alors j’ai respiré un grand coup pour ne pas exploser de joie et les faire regretter de m’avoir sélectionné. Ensuite, je me suis mordu la lèvre pour me faire passer l’envie de rire frénétiquement comme un gamin qui ne tient pas en place. Mais au fond de moi, j’ai rarement été aussi surexcité et impatient. Je crois que ça s’est vu, parce que deux secondes après que le même Kevin m’a annoncé que j’étais le premier sur la liste, j’étais déjà prêt, harnaché, sanglé, casqué et ficelé de tous les côtés dans l’habitacle rikiki de la Valkyrie. Pincez-moi, je rêve.
UPPERCUT
Mar 31, 2023
8 minutes
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