LE V12 HENNIT COMME UN PUR-SANG ATTAQUÉ PAR UN ESSAIM DE TAONS. L’ACCÉLÉRATION ? IMAGINEZ LE GALOP D’UNE AVENTADOR ET AJOUTEZ-Y UNE MAIN GÉANTE QUI VOUS POUSSE DANS LE DOS.
ircuit de Vallelunga, samedi, 9 h 30. Six mois que j’attends ce moment. Celui d’appuyer sur le bouton Engine Start de la Revuelto pour réveiller le V12 et savoir s’il est aussi communicatif, sauvage et animal que celui de l’Aventador SVJ. Car les chiffres ne disent pas tout. Je prends pour exemple le flat 6 de la 992 GT3, dont la forme n’a jamais été aussi olympique sur le papier, mais dont le caractère est devenu, sinon aseptisé, disons moins envoûtant que par le passé. C’est donc un brin fébrile que je relève la goupille rouge du bouton de mise à feu, en me remémorant les frissons du démarrage comme autant de fils conducteurs entre toutes les générations des V12 de Sant’Agata. Cette cascade de bruits et de vibrations entre le moment où le pignon du démarreur lance le volant moteur et celui où les échappements commencent à tambouriner. Un peu comme les trompettes du générique de la 20th Century Fox avant le film, ça fait partie