Installés dès l’âge du fer de la vallée du Danube à la France actuelle, les Gaulois se taillent très tôt une redoutable réputation de guerriers. Ils s’emparent ainsi de Rome vers -390 et poussent jusqu’à Delphes en -279, marquant durablement les peuples vaincus. Leur renommée ne sert pas seulement des intérêts locaux. Elle s’exporte et se monnaie à travers le mercenariat, notamment pour les cavaliers, particulièrement recherchés par tous les belligérants: on les voit dans l’armée d’Hannibal, puis plus tard au sein des armées hellénistiques et romaines. Faute de sources celtes, c’est d’ailleurs grâce aux récits de leurs adversaires et de leurs employeurs qu’on les connaît le mieux: sans Jules César, on ignorerait tout des heurs et malheurs de cette cavalerie dont Vercingétorix avait fait son arme principale.
Le cheval, apanage de la noblesse
Fabricants et utilisateurs réputés de chars de guerre dès l’âge du bronze, les Gaulois les abandonnent entre la fin du IIIe siècle et la fin du IIe siècle av. J.-C. au profit de la cavalerie – seules les armées de l’île de Bretagne utilisent encore les chars à l’époque de César. La cavalerie possède en effet de nombreux avantages sur le char: un temps de dressage plus court des chevaux, moins de frais de fabrication et d’entretien du matériel et surtout un plus grand rayon d’action des unités combattantes.
Le cadre tactique est très simple: les cavaliers lancent d’abord une pluie de javelots sur leurs adversaires, puis ils passent à l’attaque en utilisant leurs lances et leurs épées: simple mais (généralement) efficace. Les points faibles de la cavalerie gauloise en campagne résident dans la logistique et l’approvisionnement qui sont laissés aux soins de chaque guerrier. Enfin, la cavalerie gauloise semble aussi manquer