n cette fin d’année, la Cité de l’architecture et du patrimoine propose simultanément trois expositions interrogeant, chacune à sa manière, les enjeux environnementaux auxquels doit faire face le XXIe siècle. La première présente les lauréats 2022 Ömer Selçuk Baz et Okan Bal (Turquie), mais aussi Martin Rauch (Autriche), constructeur pionnier de la terre crue, et le philosophe et sociologue, Bruno Latour, disparu le 9 octobre, distingué par un prix d’honneur pour sa contribution scientifi que et politique aux débats et aux recherches sur l’écologie contemporaine. Visible dans la galerie des moulages, cette exposition donne l’occasion de découvrir leur travail et, surtout, leur engagement en faveur de la construction écologique et raisonnée sur des territoires à préserver. Sondant la place du patrimoine dans nos sociétés actuelles et les secrets de la restauration, « Patrimoine en mouvement » célèbre, elle, les savoir-faire en la matière, la passion des compagnons, l’expertise précieuse des métiers attachés à cette filière et son dynamisme. L’accent est mis sur des réalisations exemplaires dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Enfin, le travail de Pierre-Louis Faloci, lauréat du grand prix national d’architecture 2018, est abordé sous un angle inattendu, à la faveur d’une carte blanche que lui a donnée la Cité de l’architecture et du patrimoine. L’occasion de présenter « Une écologie du regard », un matériau d’architecture fondamental pour celui dont la vocation est née d’une la construction d’un immeuble sous ses fenêtres alors qu’il était enfant.
