lors qu’en mai l’Inde et le Pakistan étaient déjà écrasés par des canicules intenses, avec des températures dépassant les 50°C, l’urgence climatique ne semble toujours pas au cœur du débat politique. Pour sa deuxième édition, la Biennale d’architecture et du paysage d’Île-de-France, surnommée « Bap! », prend le contre-pied. Affirmant que la crise écologique est majeure et inéluctable, elle interroge l’impérieuse nécessité d’un monde à réinventer. Après la Devant l’ancienne poste de Versailles, « Élément terre », « curatée » par Cécile Diguet, directrice du département urbanisme, aménagement et territoires de l’Institut Paris Région, met à l’honneur ce matériau ancestral à travers une maquette monumentale et vivante de la région Île-de-France. Comprendre le sol pour résume la commissaire. Enfin, sur l’esplanade face au château, l’agence ChartierDalix a réalisé le pavillon « Végétal et architecture » de la Métropole du Grand Paris, qui participe à cette biennale. L’occasion pour l’agence parisienne de faire connaître son travail d’expérimentation au long cours sur les parois biodiversitaires. L’enceinte porteuse de l’édifice prend la forme d’un mur de pierres qui se laisse habiter par la faune et la flore. À l’intérieur du pavillon se trouvent deux expositions photographiques, la série « Terres, sols profonds du Grand Paris », d’Anne-Marie Filaire, et « Les formes de l’eau » d’Aurore Bagarry. Durant les deux mois que dure l’événement, artistes et performances vont faire vivre ce pavillon en collaboration avec les Ateliers Médicis. Rappelons que la Métropole du Grand Paris, ce sont 131 communes et 7,2 millions d’habitants. L’enjeu est donc de taille pour la métropole d’affirmer ses ambitions face aux défis climatiques. Cette biennale lui offre une belle vitrine pour poursuivre la sensibilisation du grand public face à l’urgence.
Le Grand Pari(s) écologique
Jun 10, 2022
2 minutes
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