usqu’au bout, la direction de Danone a voulu y croire. Après tout, les combats finiraient bien par cesser ; Xi Jinping, le président chinois, ou son homologue turc Erdogan réussiraient peut-être à ramener Vladimir Poutine à la raison, et un plan de paix pourrait enfin être discuté… « Nous avons une responsabilité envers les personnes que nous nourrissons et les éleveurs qui nous fournissent du lait », répétait Antoine de Saint-Affrique, le PDG du groupe, aux interlocuteurs qui lui posaient la question du maintien du géant français en Russie. Puis les semaines et les mois se sont écoulés. Les sanctions occidentales se sont empilées, et le Kremlin s’est enfermé dans une logique meurtrière folle. Lors du dernier conseil d’administration du groupe, le 13 octobre, le réel a pris le dessus, et le fil ténu des espoirs a une dépréciation d’actifs. Elle pourrait atteindre 1 milliard d’euros, soit la troisième plus grande perte réalisée par un groupe français en Russie après celles de Renault et de la Société générale.
Russie : le sauve-qui-peut des entreprises françaises
Oct 26, 2022
5 minutes
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