Joe Lynn Turner
Belly of the Beast
MASCOT
★★★½
Bestial
Après quinze ans et de nombreuses participations à divers projets, Joe Lynn Turner est de retour en solo. L’arc-en-ciel de Ritchie Blackmore laisse désormais place aux ténèbres de Peter Tägtgren, qui, en plus de ses groupes Pain et Hypocrisy, jouait avec Till Lindemann (Rammstein). Ainsi, le grain de voix immédiatement reconnaissable de la rockstar américaine est au service du metal sombre et implacable du Suédois. Gros son, concision et interprétation habitée sont au programme. Un retour aux affaires inattendu et convaincant, dans lequel Joe Lynn Turner crache son venin contre l’establishment, avec véhémence et conviction. Désormais du côté obscur, il dévoile une facette aussi plaisante qu’insoupçonnée.
MATTHIEU DAVID
Death Cab For Cutie
Asphalt Meadows
ATLANTIC/WARNER
★★★
Lumineux
Figure de la scène grâce, en partie, au talent du multi-instrumentiste Ben Gibbard, songwriter en chef et véritable tête pensante de la formation de Bellingham, Washington. À l’instar d’un Martin Phillipps (The Chills), Gibbard compose des pop songs radieuses et aériennes, alternant sur les étincelles harmoniques et les rythmiques pétillantes. C’est raffiné, des morceaux comme ”Roman Candles” ou ”Here to Forever” peuvent largement soulever de son canapé les fesses de l’auditeur le plus neurasthénique. En écoutant la musique de ces drôles de zèbres, on pense à Interpol, Yo La Tengo mais aussi à Fleet Foxes. À l’arrivée, DCFC signe un dixième opus lumineux, qui réussit à séduire à la fois notre cœur et nos tympans.