Rolling Stone France

CHICAGO-LONDRES

CE SERAIT CERTES tentant, mais on s’abstiendra de vendre les Brothers comme l’avenir du blues. D’abord parce que l’on n’a pas assez résisté à ladite tentation par le passé. Ensuite parce que nos frangins en sont déjà à leur troisième album, “dussent” les deux premiers être confinés à une confidentialité pas forcément relative. Le blues de nos Londoniens d’origine italienne aime voyager, ne se contentant jamais de se prélasser sur les rives du lac Michigan de ce Chicago où il puise sa source. Dans la Cinelli famiglia, on aime les rasades d’harmonica, les nappes d’orgue, les grooves soul qui font bouger les popotins, et on entend bien faire partager ça au plus grand nombre. Que l’on ne compte pas sur nous pour émettre la moindre objection!

X.B.

The Cinelli Brothers

Almost Exactly…

INOUÏE DISTRIBUTION

★★★

Astonvilla

Superspectives

DELCO

★★★½

Superpoint de fuite

Après dix ans sans album, le trio français ose adopter un nouveau point de vue avec le bien nommé Superspectives. Conservant son indépendance et son identité, Astonvilla papillonne et picore à travers les genres et les niches, butinant à travers onze morceaux tantôt sucrés, tantôt amers, voire acides. Habité et déterminé, Fred Franchitti déclame ses textes dans un phrasé faussement nonchalant, drapé d’une pudeur poétique. Émotif sur “Fallait-il”, malicieux sur “Harem japonais” ou haletant sur “Inspirer expirer”, il conserve une justesse constante, sans jamais verser dans l’excès. Ce retour en grâce prouve qu’Astonvilla a encore de l’inspiration sous le pied et sait soigner son propos, tout en restant détaché des standards et des carcans.

MATHIEU DAVID

Bleachers

Bleachers

DIRTY HIT

★★★

Épatant

Il y a une décennie, ce groupe émergeait du New Jersey, avec la bénédiction de Bruce Springsteen (qui partagera un morceau avec eux quelques années plus tard), grâce à Stranger Desire, disque d’indie rock au fort potentiel tubesque. Potentiel que Jack Antonoff, son leader, a mis depuis au service de Lorde, Taylor Swift et Lana Del Rey, que l’on entend sur Bleachers, cette nouvelle brillante démonstration. L’influence de groupes de la East Coast tels The National, dans le chant et un certain lyrisme en clair-obscur, s’impose dès l’ouverture, “I Am Right on Time”. En quatorze titres ne s’approchant que rarement des quatre minutes, Antonoff condense son épatante aptitude de conteur dans des formats pop-rock entêtants.

SOPHIE ROSEMONT

Oisín Leech

Cold Sea

OUTSIDE/TREMONE

★★★★

Somptueux

Moins d’une demi-heure aura suffi pour

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