es peintures de Joan Mitchell nous en font voir de toutes les couleurs, et dans ces affolements chromatiques, on se noierait volontiers. Certain·es en éprouvent même un syndrome de Stendhal, à l’image de Florence Ben Sadoun, journaliste et grande fan de l’artiste, qui lui consacre une biographie sensible: peau qui s’échauffe, vertiges, larmes, voilà ce qui lui est tombé dessus la première fois qu’elle a vu un Mitchell. Est-ce parce que la peintre abstraite américaine avait pour elle le don des synesthésies – cette disposition de l’esprit qui, aux lettres et aux mots, associe des couleurs – qu’elle semble parler si puissamment à nos sens? Florence Ben Sadoun écrit: Voyelles – le plus sensuel des sonnets. Alors le langage de Joan Mitchell, ce sont des jaunes haut perchés, des oranges qui claquent, des emportements de bleu cobalt, se densifiant
JOAN MITCHELL HAUTE EN COULEURS
Oct 06, 2022
5 minutes
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