ix ans après , prix Médicis de l'essai, David Van Reybrouck raconte une nouvelle histoire de décolonisation, celle de l'Indonésie, l'un des premiers pays à accéder à l'indépendance en 1945, après trois siècles »)! Ce travail de titan débouche sur un récit dense, touffu, complet comme une somme universitaire mais vif comme une enquête de journaliste. Il faut parfois s'accrocher mais, comme disent les Néerlandais, « (« ça se lit comme un train »). Avec , forme un diptyque. La colonisation belge du Congo et la colonisation néerlandaise de l'Indonésie présentent plusieurs points communs, à commencer par la différence de taille entre colonisateur et colonisé – un rapport de 1 à 50 pour les Pays-Bas, 1 à 80 pour la Belgique. Elles présentent aussi des différences, notamment sur le plan de la mémoire. Là où les Belges ont entrepris une relecture critique de leur histoire coloniale, les Néerlandais ont longtemps gardé de la leur une image positive, au point que la moitié des habitants confesse une vague nostalgie de l'empire… Un état de choses surprenant, découvert par Van Reybrouck lors des conférences sur prononcées aux Pays-Bas, et qui l'a poussé à s'emparer du dossier. Dossier d'autant plus captivant à ses yeux que l'Indonésie, quatrième pays le plus peuplé du monde, premier pays musulman, première économie de l'Asie du Sud-Est, véritable « », reste étrangement mal connu du grand public occidental.
FAIRE PARLER LE PASSÉ
Oct 03, 2022
1 minute
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