Sur une table en bois, il a disposé symétriquement deux tasses, deux verres, une théière et un petit bol empli de rochers coco. David Van Reybrouck nous attend, avec l'air serein de celui qui est réveillé depuis longtemps. Il est 9 heures du matin à Bruxelles. Une chaude lumière de septembre traverse les grandes fenêtres ouvertes de son atelier situé dans une ancienne bonneterie, non loin de la gare. Elle illumine la silhouette longiligne de l'auteur qui s’élance à travers la vaste pièce en direction des bibliothèques. « Mes livres sont le résultat d'un travail qui consiste à écouter les gens et lire les ouvrages », dit-il avec une surprenante humilité.
De retour à table, il propose le tutoiement. « ?” », explique-t-il, hilare, en exagérant son accent flamand. Plus tôt, David Van Reybrouck – avec une majuscule à « Van »,.