atia Kabanova est magnifique. Il n’y a pourtant rien sur la grande scène du Manège des rochers. Mais, de ce rien, Barrie Kosky fait quelque chose d’extraordinaire, par le seul miracle de sa direction d’acteurs. Contre les arcades murées, un immense groupe se tient debout, dos au public: la société figée de la petite ville. En émergent, puis y disparaissent des personnages puissamment dessinés, à commencer par Katia, que le metteur en scène fait danser tel un oiseau emprisonné dans la cage de la famille et de la mauvaise conscience. Cette famille, l’impitoyable Kabanikha la mène à la baguette – à
