Envoyé spécial
Rio de Janeiro (Brésil)
La pénombre tombe doucement sur Rio et, pour la majorité des Cariocas qui veulent éviter les mauvaises rencontres, elle sonne le retour à la maison. À l’église de l’Assemblée-de-Dieu-Victoire-en-Christ, dans le quartier de Penha, dans le nord de la ville, c’est pourtant l’effervescence. Sur le parking du bâtiment, les voitures se fraient tant bien que mal une place. Sur les pare-brise arrière des véhicules, des affiches électorales à la gloire du parti présidentiel. Et dans les mains de ceux qui en descendent, des bibles aussi épaisses qu’un annuaire.
« Lui seul peut défendre la famille, la patrie, l’ordre »
Victor, fidèle de l’église de l’Assembléede-Dieu-Victoire-en-Christ
À l’intérieur de l’immense édifice aux allures de salle de concert avec écrans géants et orchestre, certains se recueillent déjà, agenouillés, tête tournée vers le dossier de leur siège. Il y a quinze jours, leur héros était à leur place. Jair Bolsonaro en