IL TRIONFO DEL TEMPO E DEL DISINGANNO (1707)
Presque trente-cinq ans se sont écoulés depuis son enregistrement Erato (1988) qui a révélé l’oeuvre, années durant lesquelles Marc Minkowski l’a reprise d’innombrables fois, en concert et sur scène. Ne dirait-on pas qu’il nous doit un Retour du fils de la vengeance du Trionfo? En l’attendant, on écoutera avec plaisir la version d’Emmanuelle Haïm (Virgin 2004), fière d’un beau plateau de solistes.
LA RESURREZIONE (1708)
On dirait que l’enregistrement de (Archiv 1995) s’améliore à chaque parution rivale. Certes, on aimerait plus d’abandon virtuose de la part de Linda Maguire, plus de brillant dans le timbre de Jennifer Smith, merveille de tendresse. Mais l’Ange et le Démon sont spectaculaires, Saint-Jean rayonnant et sage, et la générosité expressive du chef illumine chaque instant. On reviendra tout de même au pionnier Hogwood (L’Oiseau-Lyre 1981), par nostalgie et pour ses solistes, et à Emmanuelle Haïm (Virgin