ans les tourbières du massif jurassien franc-comtois, la leucorrhine à gros thorax, une espèce protégée et très rare de libellule, a vu sa population multipliée par cinq depuis 2014 ; les canneberges sauvages accueillent à nouveau les chenilles du papillon nacré ; la bécassine des marais est revenue nicher dans les tourbières… Sur le papier, le paysage semble idyllique, mais il faut savoir qu’ici, la vie reprend ses droits après presque 200 ans d’exploitation humaine délétère qui avait asséché les tourbières et prélevé la tourbe à des fins de chauffage. Bilan : la biodiversité s’était étiolée, des espèces menacées avaient quasiment disparu et les tourbières ne stockaient plus de carbone organique – alors que l’ensemble des tourbières de la planète en renferment 25 % du stock mondial pour 3 % de sa surface. Pire, elles en rejetaient. La restauration a été possible grâce au programme européen Life tourbières du Jura, mené entre 2014 et 2021. En sept ans, les
La nature comme chirurgienne
Aug 24, 2022
5 minutes
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