Votre premier vinyle, édité à compte d’auteur avant votre signature chez Virgin pour Welcome to the Cruel World, est paru il y a trente ans. Cela se fête, non?
Oui, ça se fête. Depuis mes débuts, beaucoup de choses ont changé. Dans l’industrie de la musique, cela va sans dire, mais aussi dans ma propre approche du métier. Je dois m’y consacrer à 1 000 %, car cette carrière, c’est un beau voyage dont chaque étape compte. Et en cours de route, on change. Par exemple, j’ai appris à écouter différemment les propositions des autres artistes. Je suis plus ouvert, plus curieux. Je possède une dizaine de disques de chœurs féminins bulgares, j’adore Mogwai… Même si elle reste fidèle à elle-même, mon écriture n’en ressort que plus vivante.
Et elle implique toujours cette volonté de porter haut et fort, pour mieux le partager, l’héritage de la musique noire?
C’est très excitant d’être un contributeur, ou parfois même le narrateur, d’une histoire mélodique, poétique et rythmique.