La genèse d’une résurrection
L’anniversaire est hautement symbolique et le cap du centenaire, une barre que peu d’épreuves sportives ont atteint dans l’histoire de notre pays. Le Bol d’Or a été créé en 1922, interrompu une première fois pendant la Seconde Guerre mondiale (de 1940 à 1946) puis une deuxième fois de 1961 jusqu’en 1968, l’économie de la moto étant alors en plein creux de la vague à cette époque. Depuis cette reprise en main, 53 éditions de l’épreuve ont été organisées à Montlhéry (en 1969 et 1970), au Mans (de 1971 à 1977), au Castellet (de 1978 à 1999), à Magny-Cours (de 2000 à 2014), puis de nouveau au Castellet (depuis 2015), sur le circuit Paul-Ricard où le Bol d’Or aura lieu les 17 et 18 septembre prochains pour la 29e fois. Voici les détails de cette belle histoire.
Reprise en main
En 1968, le célèbre magazine à la couverture rouge parle beaucoup de motocross, dont il publie également tous les résultats (sous la signature d’un journaliste nommé Richard Delefosse). En revanche, pour les courses n’a pas grand-chose à proposer à ses lecteurs à cette époque-là (les choses ont bien changé). C’est alors que l’idée de relancer le Bol d’Or germe dans l’esprit des patrons de l’hebdomadaire. , l’idée est d’aider les moto-clubs parisiens à relever ce défi. Ils réunissent le Side Car Club, le BMW Club, Maurice Vimont bien sûr, de l’AMCF (Association moto-cyclecariste de France, à l’origine de l’épreuve en 1922, ndlr), et le Moto Club Chatillonnais. La tâche paraît immense, si bien qu’après deux réunions, personne ne semble vraiment déterminé à se lancer dans l’aventure. Lors de la troisième réunion, voyant que les choses restent au point mort, l’équipe de prend la décision qui va tout changer, annonçant à l’assemblée qu’elle se lance dans l’opération « Renaissance du Bol d’Or». Cette décision va finalement faire office de déclic: Maurice Vimont (AMCF) est ainsi le premier à rejoindre les patrons de , Jean Murit (BMW Club) suit lui aussi le mouvement et finalement, tout le monde embarque dans le navire. C’est ainsi que l’équipe de ce magazine né en 1913 se retrouve en position de maître d’œuvre de l’histoire. Dans le contrat qui lie tous les membres de ce comité d’organisation, l’équipe de s’occupe de vendre la publicité, est chargée de l’aspect sportif de l’épreuve, ainsi que de sa promotion. À l’époque, Bruno Nardini, qui est rédacteur en chef du magazine, est en lien direct avec la Fédération et son président, Jean Lesueur. Il gère parfaitement le côté sportif dont il s’occupe en étroite collaboration avec Maurice Vimont. Henri Guével, directeur de la publicité, se charge de cette partie de l’organisation. Bien avant qu’un département « Organisation» ne soit créé, ce sont donc les Éditions Larivière qui s’occupent d’une partie importante de l’organisation du Bol d’Or et ce, dès la reprise en 1969.
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