A bord de la future station spatiale lunaire
Aux pieds des Alpes, coincée entre l’aéroport et la ville de Turin (capitale du Piémont), la vallée du Pô étouffe dans la torpeur de l’été. Ces conditions difficiles ne ralentissent pourtant pas le défilé quotidien des 900 salariés du groupe Thales Alenia Space (TAS, détenu à 67 % par le français Thales et à 33 % par le groupe italien Leonardo) qui gravitent ici façon essaim d’abeilles à tête chercheuse. Ingénieurs, programmeurs, analystes, soudeurs… tous ces métiers essentiels à l’exploration et à la conquête spatiales sont rassemblés sur un imposant site industriel tout droit sorti du passé.
« Turin était déjà un site militaire à l’époque de l’Empire romain, sourit Walter Cugno, l’emblématique directeur du site. Dans les années 1960, Fiat y a lancé son activité aviation. Puis nous avons Cugno a même donné son nom à un astéroïde, reconnaissance éternelle pour ce doyen de la guerre des étoiles. Mais pas question de se reposer sur ses lauriers. Les défis du xxie siècle sont majeurs, et Turin, qui a construit plus de 50 % des modules pressurisés de la Station spatiale internationale (ISS), engrange les contrats.
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